Souvent délaissée au détriment de la santé physique, la santé mentale fait toujours l’objet de nombreux tabous. Difficile d’assumer pleinement que l’on est dépressif, d’accepter et de dire ouvertement que l’on ne va pas bien ou que l’on est fatigué. Dans une société tournée vers l’hyper-productivité et le toujours plus, prendre un temps pour soi et s’accorder du repos n’est pas toujours bien vu.

Néanmoins la santé mentale est une composante essentielle de la santé globale et est souvent étroitement liée à la santé physique. En parler est donc important ! Chez Mindology notre objectif est de libérer la parole autour de la santé mentale afin de démocratiser le sujet et d’éduquer sur les solutions concrètes existantes.

Pourquoi les tabous ont la vie dure ? Comment prendre soin de sa santé mentale ? Comment oser en parler ? On vous explique tout et on vous donne les clés pour aller mieux.

Comment gérer son stress ?

Santé mentale : définition ?

L’Organisation mondiale de la santé définit la santé comme la combinaison, chez un individu, du bien-être mental, physique mais aussi social. La conjonction de ces différents éléments permet de déterminer si une personne est ou n’est pas en bonne santé. Être en bonne santé, c’est donc se trouver dans un état de bien-être complet.

La santé mentale est donc une composante essentielle de la santé au même titre que la santé physique. Impossible donc de se dire en bonne santé si l’on souffre d’insomnies, d’anxiété ou même de dépression.

Quels sont les déterminants de la santé mentale ? Comment définir la santé mentale ?

Selon l’OMS, la santé mentale est un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ».
La santé mentale est donc composée de 3 pans : l’épanouissement personnel, les capacités d’action et les ressources psychologiques.

    • Capacités d'action

Avoir le pouvoir sur sa vie personnelle, sociale et professionnelle et être capable d’agir sur celle-ci est essentiel à une bonne santé mentale.

En ce sens, l’approche des capabilités de l’économiste indien Amartya Sen peut être mobilisée pour comprendre la santé mentale. A. Sen définit les capabilités comme la “liberté d’un individu de mener un certain mode de vie” (Nussbaum et Sen, 1993). Être en bonne santé mentalement c’est donc avoir la possibilité de réaliser concrètement certaines actions, de posséder matériellement certains biens et d’atteindre effectivement nos libertés. Les capacités d’actions permettent de faire de nos libertés des libertés réelles pour vivre notre vie telle qu’on l’entend et telle qu’elle nous fait du bien.

La santé mentale c’est :

  • Bien-être et épanouissement personnel
  • Capacités d’action
  • Ressources psychologiques

Le bien-être mental est une composante nécessaire à une bonne santé globale.

    • Bien-être et épanouissement personnel

L’épanouissement personnel est caractérisé par l’accomplissement de soi et le bien-être individuel. Bien se connaître, vivre en accord avec ses valeurs, ses besoins et ses envies permettrait d’atteindre l’épanouissement personnel.

    • Ressources psychologiques

Selon Rogers (1962), chaque individu dispose de ressources psychologiques qu’il peut mobiliser au sein de relations interpersonnelles ou utiliser pour s’accomplir et effectuer des tâches. Ces ressources sont par exemple l’empathie, l’estime de soi, l’optimisme, l’intelligence émotionnelle, etc.

En ce sens, pas de capacités d’action sans ressources psychologiques. Les ressources psychologiques seraient la base permettant de maximiser ses capacités d’action, d’atteindre effectivement la vie que l’on souhaite, et de prendre sa vie en main.

Refuser de ressentir une émotion c’est la ressentir 3 fois plus.

Garder le moral : nos 10 conseils

    • 1. Faire le point sur ses émotions

Reconnaître, comprendre et accepter ses émotions est essentiel avant d’entamer toutes démarches concrètes.
Les causes de nos maux et la façon dont ceux-ci s’expriment sont différentes pour chaque individu. Face à un même problème, il existe des millions de réactions possibles. Vous pouvez vous sentir anxieux, en colère, triste ou encore confus. Cette théorie selon laquelle chaque personne réagit différemment à un même événement a été développée par Magda B. Arnold en 1960 qui parle “d’évaluation émotionnelle” ou “d’appraisal” en anglais. Selon elle, l’émotion n’est pas une réaction immédiate et directe face à une certaine situation. Elle est le résultat de l’évaluation de la situation perçue. Il existerait donc, entre la perception de la situation et l’émotion, un processus intermédiaire d’évaluation propre à chaque individu. Face à une certaine situation, l’émotion ressentie est différente selon la perception subjective de la personne ayant vécu cet événement.

Identifier ses émotions est essentiel lorsqu’on entame un processus pour prendre soin de sa santé mentale et aller mieux. Effectivement, mettre le doigt sur ses émotions permet de mieux les comprendre, de les accepter mais aussi de les atténuer. Effectivement, parvenir à définir précisément ce que l’on ressent permettrait déjà de réduire significativement l’émotion en question. C’est le résultat d’une étude conduite en 2007 par l’Université de Californie : mettre un mot sur ses émotions permet de réduire la réponse émotionnelle (Lieberman et al, 2007).

Mais, comment identifier ses émotions ?

D’abord, en enrichissant son vocabulaire émotionnel. Paul Ekman (1971) recense 6 émotions de base : la tristesse, la joie, la colère, la peur, le dégoût et la surprise. Robert Plutchnik, dans sa Roue des émotions, ajoute à cette liste 2 émotions : la confiance et l’anticipation. Par la suite, en 1990, Paul Ekman identifie de nouvelles émotions, plus secondaires : l’amusement, la satisfaction, la gêne, l’excitation, la culpabilité, la fierté, le soulagement, le plaisir sensoriel, la honte et le mépris.
Afin de mettre un mot sur vos émotions vous pouvez donc vous référez à la liste ci-dessus. Vous pouvez, par exemple, faire un tableau recensant les principales émotions et cocher celle qui semble correspondre à votre état du moment. Ensuite, attribuer à chaque émotion une valeur, positive ou négative. L’émotion en question vous procure-t-elle une sensation agréable ou désagréable ? Puis, identifier son intensité : quelles sont les émotions les plus fortes ? Plusieurs émotions doivent se mélanger en vous. Mais, laquelle ou lesquelles sont les plus intenses et les plus difficiles à gérer ? Enfin, tentez de rechercher la cause de cette émotion. Pourquoi ressentez-vous de la tristesse, de la colère ou de la culpabilité ? Quel événement a déclenché en vous cette émotion ?

Aussi, pour identifier ses émotions il faut aussi accepter de les vivre pleinement. Refuser de ressentir une émotion c’est la ressentir 3 fois plus intensément. Acceptez de vivre l’émotion et vous aurez déjà fait une grande partie du travail.

    • 2. Faire le tri dans ses émotions

La philosophie de l’école stoïcienne peut être une grande ressource. Dans Le Manuel, Epictète affirmait : “parmi les choses qui existent, les unes dépendent de nous, les autres ne dépendent pas de nous”. Pour être heureux, il propose d’apprendre à distinguer les choses qui dépendent de nous des choses qui ne dépendent pas de nous.

Prendre soin de sa santé mentale c’est donc savoir faire cette distinction et se détacher des choses sur lesquelles nous n’avons pas de contrôle. La mort, la maladie ou l’opinion que les autres ont de nous sont des exemples de choses qui ne dépendent pas de nous et que nous ne pouvons pas contrôler.

Apprenez donc à faire le tri dans vos problèmes : portez toute votre attention sur ceux qui dépendent de vous et sur lesquels vous pouvez agir et mettez de côté le reste.

    • 3. Extérioriser ses émotions

Écrire peut vous permettre de vous décharger de vos émotions. Coucher sur le papier vos sensations, vos ressentis et vos sentiments, qu’ils soient positifs ou négatifs, permet de limiter les ruminations.

Vous pouvez vous essayer au journaling. Il s’agit d’une pratique d’écriture quotidienne permettant de se vider l’esprit.

Prenez 5 à 10 minutes dans votre journée pour écrire tout ce qui vous passe par la tête : les événements marquants de votre journée, les petites choses qui vous rendent heureux au quotidien, ce qui vous tracasse en ce moment, vos objectifs pour la semaine à venir, etc.

    • 4. S'accorder une pause

Parfois, il faut oser dire stop. Dire stop à un travail trop prenant, dire stop aux tâches quotidiennes éreintantes ou encore dire stop à sa volonté de tout faire parfaitement. À un certain moment de la vie, interrompre temporairement sa routine peut être nécessaire pour se retrouver et prendre soin de soi.

Vous pouvez par exemple, prendre des vacances, vous accorder un week-end à la campagne ou un moment de détente en institut. Osez faire quelque chose qui sorte de votre quotidien et de vos habitudes et qui vous rende heureux.

    • 5. Prendre soin de soi au quotidien et ne pas s'oublier

Prendre soin de soi ne doit pas être occasionnel. C’est un travail du quotidien. N’attendez pas d’être dans une situation critique pour prendre du temps pour vous et faire ce qui vous fait plaisir.

Cuisiner des bons petits plats, faire du sport, commencer une nouvelle activité, pratiquer sa passion ou encore prendre soin de son sommeil sont des petits gestes à mettre en œuvre chaque jour et qui participent à votre bien-être mental.

    • 6. Se focaliser sur des solutions concrètes et ne pas ruminer

Afin que votre chemin vers le bien-être mental se solde par une réussite vous devez distinguer les ruminations abstraites des problèmes auxquels une solution concrète peut être apportée. Transformer vos “et si ?” et “comment ?”. Concentrez-vous uniquement sur les ruminations concrètes et tentez d’y apporter des réponses. Ayez toujours en tête que vos peurs ne vous guiderons jamais sur le bon chemin. Les ruminations abstraites et toutes les pensées hypothétiques sont à mettre de côté.

    • 7. En parler et bien s'entourer

Verbaliser ses émotions est essentiel. Si vous n’allez pas bien rapprochez-vous des personnes qui vous sont proches : membres de votre famille, collègues, amis. Extérioriser ses émotions permet de s’en décharger mais aussi de trouver de l’aide auprès des personnes que nous aimons.

Dans la dernière partie de cet article nous vous donnons quelques conseils pour oser exprimer vos émotions et dire quand ça ne va pas.

    • 8. Se faire accompagner

Le recours à la médecine douce peut également être une solution pour retrouver un bien-être mental.

Chez Mindology nous avons créé des programmes d’accompagnement en collaboration avec des experts de la sophrologie, de l’hypnose et de la psychologie. L’objectif de ces programmes est de vous guider sur le chemin du mieux-être grâce à la réduction de votre anxiété ou des vos troubles du sommeil.

    • 9. Utiliser des traitements et des remèdes naturels

Certaines solutions naturelles peuvent également être privilégiées pour prendre soin de sa santé mentale.

Chez Mindology, nous avons créé des compléments alimentaires pour apaiser les symptômes de la préménopause et la ménopause, naturellement.

  • Le complément alimentaire Super woman : Notre complément alimentaire Super woman est composée de safran, un antidépresseur naturel, de la rhodiola, de l’ashwagandha et une association de vitamines et minéraux pour apaiser naturellement les troubles de l’humeur, le stress et la fatigue liés à la ménopause.
  • L’infusion Super woman : Avec de la sauge, de la mélisse et du lotier, notre infusion ménopause est parfaite pour apaiser les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes.
    • 10. Les médicaments : le dernier recours

Parfois, la médicamentation est indispensable à une bonne santé mentale. Les médicaments psychotropes, c’est-à-dire ayant un effet sur le système nerveux sont classés en 5 catégories :

  • Les anxiolytiques
  • Les hypnotiques
  • Les antidépresseurs
  • Les stabilisants de l’humeur
  • Les neuroleptiques

Selon vos troubles, certains médicaments peuvent être plus adaptés que d’autres. Si vous souffrez d’une maladie mentale ou pensez souffrir d’une maladie mentale référez vous toujours à un médecin.

Retrouvez
nos experts

Ils vous accompagnent et vous proposent des solutions concrètes,
pour retrouver un sommeil de qualité et en finir avec les insomnies.

Pourquoi c’est important de parler de santé mentale ?

La santé mentale est au cœur de la pyramide des besoins de Maslow. Cette pyramide est une représentation graphique permettant de montrer que derrière chacune de nos motivations ou de nos envies se cache en réalité un besoin fondamental à satisfaire. Maslow recense 5 besoins fondamentaux : les besoins physiologiques, les besoins de sécurité, les besoins d’appartenance, les besoins d’estime et les besoins d’accomplissement de soi. Satisfaire 4 de ces 5 besoins permettrait d’être en bonne santé mentalement. L’accomplissement de soi, la confiance, le respect et la reconnaissance des autres, l’affection de son entourage ainsi que la vie dans un environnement stable sont essentiels au bien-être mental. Prendre soin de sa santé mentale est donc, pour l’homme, un besoin fondamental.

La Conférence ministérielle européenne de l’OMS sur la santé mentale à Helsinki en 2005 a reconnu la santé mentale comme “l’un des plus grands défis pour tous les États membres de la Région européenne de l’OMS”. Une bonne santé mentale est indispensable à une bonne qualité de vie, à la productivité d’une économie, à la paix et à la cohésion sociale d’un pays ainsi qu’au bon développement de relations sociales.
Parler de la santé mentale et insister sur son importance permet d’améliorer l’ensemble de ces paramètres tout en accentuant le bien-être mental d’une population.

Afin de libérer la parole autour du bien-être mental, de sensibiliser et d’éduquer sur ce sujet, une journée mondiale de la santé mentale a été décidée en 1992. Cette journée mondiale de la santé mentale a lieu chaque année le 10 octobre. L’objectif est d’inculquer à chacun les gestes à adopter et les comportements à mettre en œuvre face à la maladie ou au mal-être mental mais aussi de se familiariser avec ces problématiques tout en informant sur les symptômes, les traitements et les possibilités de prise en charge. Aujourd’hui, l’enjeu est d’assurer un diagnostic précoce pour les malades, une prise en charge complète, un suivi personnalisé et des ressources suffisantes et adaptées pour les personnels de santé.

Néanmoins, la santé mentale reste encore un sujet largement tabou dans nos sociétés. Mais, pourquoi est-il important de libérer la parole autour de ce sujet ?

D’abord, parce que cela permet d’éduquer sur le sujet. Pour beaucoup de personnes, la dépression par exemple n’est pas une “vraie” maladie au même titre que le cancer. Nous entendons encore trop souvent des phrases du type : “c’est une question de volonté”, “tu as tout pour être heureux”, “arrête de t’apitoyer sur ton sort”, etc. Pourtant, la dépression n’est pas un simple épisode passager de déprime mais une véritable maladie psychique qui nécessite un accompagnement médical.

Aussi, en éduquant et en sensibilisant une population au bien-être mental, le diagnostic des maladies mentales se fait beaucoup plus précocement. Diagnostiquer une maladie mentale avant que celle-ci ne s’installe véritablement permet de limiter amplement les symptômes et d’augmenter considérablement les chances d’une guérison rapide.

C’est pourquoi, chez Mindology nous pensons qu’il est essentiel de mettre fin aux tabous et de libérer la parole autour de la santé mentale. Mettre fin à l’anxiété est, pour nous, un combat qui ne peut être mené qu’ensemble. Pendant le premier confinement, au début de l’année 2020, nous avons vu beaucoup de nos proches désarmés face à leur anxiété. Nous avons donc créé des groupes de soutien pour se rassembler, partager nos astuces et parler ensemble de la santé mentale. Anciennes insomniaques et grandes stressées, nous sommes convaincues que la première étape pour aller mieux est d’en parler.

Le bien-être mental est une composante nécessaire à une bonne santé globale.

Si le sujet vous intéresse vous pouvez écouter le podcast de France Inter intitulé “Les troubles de la santé mentale ou ce faux tabou que pourtant tout le monde connaît”.

Pourquoi la santé mentale est-elle encore un sujet tabou ? Pourquoi les femmes sont-elles davantage sujettes aux maladies mentales ? Comment libérer la parole autour de la santé mentale et faire de ce sujet un combat d’intérêt public ? Vous trouverez les réponses à ces questions en cliquant ici.

Prendre soin de sa santé mentale est un besoin fondamental.

Pourquoi la santé mentale est tabou ?

Il est souvent difficile d’oser dire qu’on ne va pas bien. Par peur de déranger les autres, par autocensure ou encore en raison de la positivité toxique ambiante : nombreuses sont les raisons qui peuvent nous pousser à nous taire. Ainsi, comment parler de sa santé mentale ?

  • 1. Une raison sociale

Dans les familles les plus favorisées socialement et économiquement, il est plus facile de parler ouvertement de son état mental. À l’inverse, dans certains milieux, plus populaires, la santé mentale est un sujet absolument tabou qu’il est parfois impossible d’aborder.

Beaucoup de raisons peuvent expliquer la persistance des tabous autour de la santé mentale dans certains milieux : considérée comme un signe de faiblesse, invisible et souvent mal représentée dans la culture populaire, la santé mentale est associé à la folie, à une

Mettre un mot sur ses émotions c'est déjà avoir fait la moitié du travail

  • 2. Une autocensure

Si nous n’avons jamais appris à exprimer nos émotions ou si nos émotions ont été niées et minimisées dans notre enfance par les personnes auxquelles nous conférons une autorité alors il y a de grandes chances qu’à l’âge adulte il soit difficile de parler de son état mental.

  • 3. Une peur de déranger les autres

Souvent, l’une des raisons pour lesquelles nous n’osons pas dire quand ca ne va pas est parce que nous ne voulons pas déranger les autres ou faire du mal aux personnes que nous aimons.

  • 4. Une positivité toxique

Les injonctions à la positivité, au bonheur et à la joie sont très fortement présentes dans nos sociétés. Hors, au lieu de battre en brèche la négativité, ce culte de la positivité ne fait qu’ajouter de la culpabilité à notre mal-être.

Parce qu’il est essentiel d’en parler et parce que la santé mentale ne devrait pas être un sujet tabou, nous vous partageons tous nos conseils pour oser dire quand ça ne va pas et pour trouver les mots face au mal-être d’un proche.

Comment dire à quelqu'un qu'on ne va pas bien ?

  • 1. Accepter et comprendre ses émotions

Cette première étape renvoie à nos 2 conseils que sont “faire le point” et “faire le tri”. Avant d’entamer toute discussion autour de votre état mental, identifiez vos émotions, mettez un mot sur celles-ci et tentez d’en déterminer les causes.

Identifier et définir précisément vos émotions vous permettra de vous comprendre davantage et permettra aussi à la personne en face de vous de mieux vous comprendre. La dialogue en sera ainsi facilité et précisé. Vous parviendrez à déterminer les points que vous souhaitez aborder et les sujets sur lesquels vous avez besoin d’aide.

  • 2. Trouver la bonne personne à qui parler

Pour parler de son état mental, il est important de trouver une personne capable et prête à vous aider. Paradoxalement, les personnes les plus proches de vous, que ce soit votre famille ou vos amis, ne sont parfois pas les personnes les plus à même de vous écouter.

Si vous ne vous sentez pas à l’aise de parler de vos problèmes et d’exprimer vos émotions à votre entourage, ne culpabilisez pas. Des professionnels sont là pour vous aider. Chez Mindology, nous proposons un programme d’accompagnement co-créé avec des professionnels de la médecine douce. En cliquant ici vous aurez accès à des séances vidéos gratuites en hypnose et en sophrologie, à nos conseils pour prendre soin de son bien-être mental et à des groupes de soutien.

Nous tenons également à rappeler que le premier professionnel que vous rencontrez n’est parfois pas le bon. Plusieurs rencontres seront parfois nécessaires pour trouver la personne qui vous correspond, avec laquelle vous vous sentez en confiance et qui vous aidera le mieux.

Les lignes d’écoute peuvent également être un outil à exploiter.

  • Croix-Rouge Écoute au 0 800 858 858 (de 9h00 à 19h00 en semaine et de 12h00 à 18h00 le samedi) : destinée à toute personne ayant besoin de se confier quelque soit son âge ou sa situation
  • Solitud’Écoute au 0800 47 47 88 (de 15h00 à 20h00) : réservée aux personnes de plus de 50 ans souffrant de solitude ou de mal-être
  • Numéro National de Prévention du Suicide au 3114 (24h/24, 7 jours sur 7) : destinée à toute personne en situation de détresse psychologique et ressentant le besoin de parler à des profesionnels de la psychiatrie et de la santé mentale en général
  • Suicide Écoute au 01 45 39 40 00 (24h/24, 7 jours sur 7) : destinée à toute personne ayant des envies suicidaires
  • SOS Suicide Phénix au 01 40 44 46 45 (de 13h00 à 23h00) : destinée à toute personne ayant besoin d’un soutien psychologique par téléphone

  • 3. Choisir un contexte favorable

Il est aussi important de choisir un moment favorable et un lieu au sein duquel vous vous sentez à l’aise et en confiance. Souvent, il s’agit d’un endroit qui vous est familier et qui ne vous procure aucune émotion négative.

Si vous avez fait le choix de vous adresser à un professionnel, vous avez la possibilité de consulter en cabinet ou à distance. Pour les personnes plus introverties, une téléconsultation peut s’avérer être une bonne solution. À l’inverse, si la proximité physique est importante pour vous, préférez prendre un rendez-vous en cabinet.

  • 4. Débuter doucement

La première discussion est souvent la plus compliquée : c’est celle qui vous demandera le plus d’efforts et qui générera le plus d’émotions négatives. Préférez donc y aller pas à pas. N’hésitez pas à établir des moments de discussion plus courts mais relativement fréquents.

Apaise le stress pendant la ménopause

Découvrez notre complément ménopause

Comment soutenir quelqu'un qui ne va pas bien ?

En retour, il est très souvent difficile de trouver les mots pour répondre à quelqu’un qui ne va pas bien.

  • 1. Témoigner de son soutien

Face à une personne qui vous fait part de son mal-être, la première chose à faire est de lui témoigner votre soutien. Dites-lui clairement que vous êtes présent pour elle et qu’elle peut vous parler en toute confiance. Le mieux est également d’être présent physiquement auprès de cette personne.

  • 2. Pratiquer l'écoute active

Écouter ce n’est pas seulement être attentif et reformuler ce que la personne en face nous dit. Pratiquer l’écoute active, c’est réussir à mettre des mots sur ce qui n’a pas été verbalisé et dit explicitement.

Face à une personne qui ne va pas bien, mettre en œuvre cette méthode permettra de définir clairement ce qui ne va pas et de comprendre ses émotions.

  • 3. Être sincère

Ne cherchez pas à être parfait. Répondez simplement et faites de votre mieux. Osez dire si vous ne vous sentez pas en mesure d’aider ou si vous ne trouvez pas les mots.

  • 4. Conseiller un accompagnement professionnel

N’hésitez pas à rappeler que consulter un professionnel n’est pas un aveu de faiblesse ou encore de folie psychologique. Il devrait se rapprocher d’un professionnel lorsque l’on ne va pas bien autant que de faire appel à son médecin traitant lorsque l’on est malade.

  • 5. Briser sa routine

Pour certaines personnes, se sociabiliser, voir du monde, faire des activités nouvelles, etc peut constituer un grand pas vers le mieux-être mental.

Osez proposer à la personne en face de vous une sortie qui le tirerait un instant de son quotidien. Tentez de lui rappeler que la vie à des milliers de choses à offrir et que sa situation actuelle n’est pas immuable et éternelle.

Sources

Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique

Organisation mondiale de la santé

Santé publique France

Antonia Csillik, Les ressources psychologiques, 2017

H Doucet, La contribution de l’approche par les capabilités d’Amartya Sen à la pratique professionnelle en santé mentale : une analyse éthique, 2020

N Journet, Sciences humaines, Mensuel N° 241, Octobre 2012

M Lierberman, N Eisenberger, M Crockett, S Tom, J Pfeifer et B Way, Putting feelings into words : affect labeling disrupts amygdala activity in response to affective stimuli, 2007

N E Rosenthal, D A Sack, Seasonal affective disorder. A description of the syndrome and preliminary findings with light therapy, 1984

P Santi, Covid-19 : la consommation d’anxiolytiques et d’hypnotiques s’est accrue en France depuis mars 2020, Le Monde, 2021

Amartya Sen, Un nouveau modèle économique. Développement, justice, liberté, 1999

C Thibaud, “Pourquoi a-t-on du mal à dire que ça ne va pas ?”, Doctissimo, 2021

Votre expert

L’équipe
Mindology