Somatisation : comment agir quand l’anxiété entraîne des douleurs physiques ?

Bonjour Léa ! Lors de l’anamnèse qui est la partie durant laquelle je revisite l’historique médical du patient ainsi que le motif de consultation, il n’est pas rare que ce soit le patient lui-même qui me parle de douleur psychosomatique. De façon générale, les patients ont de plus en plus conscience de l’impact de la psyché sur le soma. Car c’est bien, c’est le corps qui exprime au patient une douleur psychique.

Lorsqu’un patient arrive en consultation avec ce genre de douleur, il a généralement déjà consulté un médecin et effectué des examens médicaux. Si ce n’est pas le cas, j’effectue un diagnostic différentiel à l’aide de tests et je l’envoie consulter son médecin si besoin.

Une fois l’éventualité d’un problème médical écarté, j’interroge les patients sur différents aspects de leur vie. Leur sommeil, leur posture de travail, la pratique sportive, l’alimentation, etc. Pour mieux comprendre l’origine de la douleur, j’utilise des outils de PNL (Programmation Neuro Linguistique) afin de mieux cerner le point de départ. Ce qui est, à mon sens, important est d’entendre et de considérer le symptôme pour mieux en comprendre la cause.

J’observe en cabinet différentes formes de manifestations de somatisation :

Certains patients souffrent d’insomnie passagère, d’autres de douleurs digestives, de migraines, de problèmes de peaux soudains, de maux de dos et parfois même de troubles gynécologiques. C’est très vaste. Il est très fréquent qu’un patient me dise “j’ai de grosses insomnies en ce moment, mais au travail, c’est très chargé, je sais que c’est le stress”.

En général, nous savons pertinemment ce qui se joue derrière nos propres symptômes. Que l’origine soit psychosomatique ou pas, j’observe en consultation, une perte de mobilité de la zone douloureuse. C’est pourquoi je trouve important d’entendre la plainte du patient et de la considérer afin qu’il ne reparte pas avec l’idée que c’est “dans sa tête”. C’est également dans son corps.

–       La cohérence cardiaque :

Je propose à mes patients de pratiquer la cohérence cardiaque 3 fois 5 minutes par jour. La cohérence cardiaque permet une diminution du cortisol qui est l’hormone du stress et à plus long terme, elle a un effet sur l’amélioration de la tolérance à la douleur.

–       La pratique sportive :

Je propose également de mettre en place une routine sportive adaptée. En effet, on sait que les endorphines ont un effet un analgésique. Elle diminue la douleur.

–       La phytothérapie :

Je propose également de tester s’il n’y a pas de contre-indication, les synergies d’huiles essentielles en aromachologie ou en roll on ou alors de la CBD. J’en utilise moi-même et cela m’aide beaucoup. Si le patient présente des troubles digestifs, des compléments alimentaires, après aval du médecin.

–       Un accompagnement psychologique

Il m’arrive également de conseiller au patient d’être accompagné d’un point de vue psychologique.