Ménopause tardive : que faire ?

Survenant normalement autour de l’âge de 51 ans, la ménopause peut se déclarer beaucoup plus tard. Parfois autour de 60 ans. On parle alors de ménopause tardive.

Qu’est-ce que la ménopause tardive ?
Quelles sont les conséquences de la ménopause tardive ?
Est-il dangereux de toujours avoir ses règles à 54 ans ?

Qu’est-ce que la ménopause ?

Phénomène pourtant bien connu, peu sont ceux pouvant expliquer concrètement ce qu’est la ménopause et pourquoi elle survient autour de l’âge de 51 ans.

La ménopause correspond à l’arrêt des cycles menstruels mensuels. Il s’agit d’une étape inéluctable dans la vie des femmes. On considère que la ménopause est véritablement installée lorsque la femme n’a plus eu de règles pendant une période de plus de 12 mois. À ce moment-là, les capacités reproductives des femmes s’éteignent.

Comment expliquer la survenue de la ménopause ?
Chaque femme, possède un stock de follicules ovariens. Ce sont des petits sacs situés dans les ovaires contenant les ovocytes. La qualité et la quantité de ces stocks varient selon chaque femme et se modifient au cours de la vie. À la naissance, une petite fille possède plusieurs millions de follicules ovariens : entre 1 et 2 millions. Ces réserves évoluent pour atteindre quelques centaines de milliers à la puberté.

La ménopause correspond à l’épuisement de ce stock de follicules ovariens. Elle semble s’installer lorsque le nombre de follicules ovariens est inférieur à 1 000. C’est à partir de ce moment-là que les ovaires vont arrêter de produire des oestrogènes.

Mais, la ménopause ne survient pas de manière abrupte. Il s’agit d’un phénomène durable précédé par une période de transition appelée pré-ménopause ou périménopause. Durant cette période, les ovaires continuent à produire des œstrogènes mais les réserves de follicules ovariens s’épuisent peu à peu. La pré-ménopause, d’une durée de 1 à 8 ans, s’accompagne souvent de règles irrégulières, d’un syndrôme prémenstruel accentué (douleurs mammaires, irritabilité, etc.) et de bouffées de chaleur.

Quel est l’âge maximal de la ménopause ?

Nombreuses sont les femmes qui s’inquiètent de la survenue précoce de la ménopause mais aussi de l’absence de ménopause passé un certain âge.

Quel est l’âge classique de la ménopause ? Est-ce normal d’avoir encore ses règles à 54 ans ? Faut-il s’inquiéter d’une ménopause à 65 ans ?

En moyenne, une femme est ménopausée autour de l’âge de 51 ans. On considère que la majorité des femmes font face à la ménopause entre les âges de 45 ans et de 55 ans.

Après 55 ans, on parle de ménopause tardive. Dans certains cas, la ménopause peut même survenir autour de l’âge de 60 ans.

Les causes de la ménopause tardive sont essentiellement d’origine génétique. Si votre mère ou votre grand-mère a connu une ménopause tardive alors il y a de grandes chances que, pour vous, la ménopause se confirme après 55 ans.

Néanmoins, d’autres facteurs peuvent jouer sur la possibilité de connaître une ménopause tardive. Les causes génétiques ne sont pas automatiques. L’obésité, le surpoids et la consommation de tabac peuvent également favoriser la survenue d’une ménopause tardive.

Ménopause tardive : conséquences

La ménopause tardive n’est pas sans conséquence. À la fois favorables et néfastes, les effets de la ménopause tardive sont nombreux et variés :

  • Possibilité de tomber enceinte plus élevée
  • Bienfaits du rôle protecteur des œstrogènes : sur les os, la peau, les cheveux…
  • Troubles vasomoteurs : sueurs nocturnes, bouffées de chaleur, etc.
  • Troubles dermatologiques : sécheresses cutanées, démangeaisons, etc.
  • Troubles du sommeil et de l’humeur : insomnies, irritabilité, stress, etc.
  • Troubles des fonctions cognitives : pertes de mémoire, etc.

Les femmes touchées par une ménopause tardive peuvent souffrir de maux de tête, de vertiges, de bouffées de chaleur, de sueurs nocturnes, de fatigue, de sautes d’humeur et de perte de libido. Ces symptômes peuvent nuire à la santé mentale et entraîner des problèmes d’anxiété et de dépression.

Souvent, les effets de la ménopause après 50 ans sont largement plus délétères car durables.

À ces symptômes physiques et psychologiques qui durent dans le temps, s’ajoute un risque accru de développer certaines maladies. Les femmes dont la ménopause est tardive sont davantage sujettes au cancer du sein, de l’utérus et des ovaires et au diabète.

Les conséquences de la ménopause tardive :

  • Des symptômes physiques et psychologiques durables
  • Un risque accru de développement de maladies

Ménopause tardive : avantages

Les conséquences néfastes de la ménopause tardive ne sont pas négligeables. Néanmoins, certains avantages peuvent être associés à la survenue de la ménopause après l’âge de 55 ans.

Les femmes qui connaissent une ménopause tardive bénéficient d’une longévité accrue, d’une diminution du risque de développer des maladies cardio-vasculaires et d’une protection face à l’ostéoporose. Effectivement, la production continue d’oestrogènes permettrait de protéger le système cardiaque et les os.

Ménopause tardive et cancer

L’un des risques majeurs de la ménopause tardive est celui de développer un cancer du sein. Ce risque est d’autant plus important que le cancer du sein est une maladie relativement courante dans la vie des femmes. Effectivement, près d’une femme sur douze développe un cancer du sein au cours de sa vie.

La ménopause tardive est l’un de ces facteurs pouvant favoriser le développement du cancer du sein. La survenue de la ménopause après 55 ans est associée à un risque accru de cancer du sein. Une étude américaine a montré que, plus la production d’hormones ovariennes est prolongée, plus le risque de développer un cancer est important. Ce risque augmenterait de 3% pour chaque année supplémentaire non ménopausée.

Cependant, il est important de noter que la ménopause tardive n’est pas le seul facteur pouvant favoriser le développement du cancer du sein chez les femmes.

  • Le vieillissement : à chaque décennie de vie, le risque de développer un cancer du sein double. Il continue d’augmenter à la ménopause mais plus légèrement.
  • La génétique : à ce jour, deux gènes sont connus pour être impliqués dans le développement du cancer du sein. Il s’agit des gènes BRCA1 et BRCA2 situés dans les chromosomes 17 et 13.
  • Le traitement hormonal substitutif : souvent utilisé pour contrer les symptômes désagréables de la ménopause, ce traitement induirait un risque accru de cancer du sein.
  • La puberté précoce : l’apparition de signes de puberté avant l’âge de 8 ans semble prédisposer au développement du cancer du sein.
  • L’hygiène de vie : selon plusieurs études, une hygiène de vie saine permettrait de réduire le risque de cancer du sein. Activité physique, alimentation équilibrée, etc. joueraient positivement sur la santé des femmes.

Les facteurs de développement du cancer du sein :

  • La puberté et la ménopause
  • L’hygiène de vie
  • Les hormones
  • La génétique
  • L’âge

Ménopause tardive et longévité

Une étude américaine datant de 2017 a récemment montré le lien existant entre ménopause tardive et longévité. La ménopause tardive serait associée à une espérance de vie plus longue.

Selon ces chercheurs, les femmes capables d’avoir des enfants après 40 ans seraient 4 fois plus à même que la moyenne de vivre au-delà de 100 ans.

Bien que les conséquences de la ménopause tardive puissent être difficiles à gérer, il existe des solutions naturelles qui peuvent aider à en soulager les symptômes. Par exemple, des remèdes à base de plantes comme la valériane, l’aubépine et la mélisse peuvent être utiles pour réduire l’anxiété et les bouffées de chaleur. Retrouvez nos 5 plantes préférées pour soulager les troubles du sommeil et les bouffées de chaleur à la ménopause dans cet article.

Enfin, si vous êtes touchée par la ménopause tardive et que les symptômes physiques et/ou psychologiques vous gâchent la vie au quotidien, n’hésitez pas à demander de l’aide. Votre médecin pourra vous aider à trouver les solutions dont vous avez besoin pour vous sentir mieux. Vous pouvez également nous partager vos témoignages en écrivant à contact@mindology.fr. Nous nous ferons un plaisir de vous apporter notre soutien et de vous partager nos conseils.

Sources

Breast cancer and hormone replacement therapy : collaborative reanalysis of date from 51 epidemiological studies of 52,705 women with breast cancer and 108,411 women without breast cancer, Collaborative Group on Hormonal Factors in Breast Cancer, 1997

Shadyab Aladdin and al, Ages at menarche and menopause and reproductive lifespan as predictors of exceptional longevity in women : the Women’s Health Initiative, Menopause, 2017

Médecine/Sciences, Facteurs de risque du cancer du sein, Volume 21, No 2, 2005

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